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L 'ETAT DE NOTRE URGENCE

LA question juive/suite

LA question Juive

deuxième partie

 

Paris résidence

La brasserie calfeutrée

 

Je traverse en courant l’avenue placée sous la protection de la mitraillette de l’engagé volontaire de l’armée française. Je prends place sur la banquette de la brasserie calfeutrée. Je ne présente aucune excuse. J’ai toujours assumé mes errances et je n’avais en ce sens aucune raison de  laisser entendre que mon verbiage aurait pu être la cause de mon expulsion par un vigile de confession musulmane d’une synagogue libérale qui œuvre pour un dialogue inter religieux. Je suis parfaitement capable de céder à un élan de sympathie qui pourrait s’apparenter à une certaine forme de confort intellectuel qui, fort heureusement, ne m’impose pas de me plier à une discipline d’un groupe. Et j’ajoute pour en finir avec la question qui poserait cette éventuelle présentation de mes excuses que  je suis tout à fait capable en certaines circonstances de pénétrer de mon sexe  l’intérieur d’un sexe féminin.

 

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro un

 

« Le Talmud est fondé sur le commentaire du commentaire »  dis-je d’une voix aussi posée que calme

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro un - suite

 

 « La rabine libérale n’est pas une rabine respectable » dis-je d’une voix aussi posée que calme

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro un - suite

 

« La rabine libérale s’est appropriée  du haut de son estrade  l’ordre du jour d’une assemblée librement réunie un samedi matin » dis-je d’une voix aussi posée que calme

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire  numéro deux

 

 « La Rabine libérale s’est donc rangée dans le camp des antisémites qui affirment que les juifs dirigent par leurs complots le monde et ses républiques républicaines » dis-je d’une voix aussi posée que calme.

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro deux suite

 

« Ta critique du rôle de la rabbine est en parfaite contradiction avec ta critique de l’emprisonnement que constituerait un territoire qui n’est qu’une limite géographique » note l’ancien dirigeant des jeunesses communistes

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro deux suite

 

« Comme dans n’importe quel Congrès du Parti Socialiste, les propositions de souscriptions affichées dans un hall d’entrée et de sortie de cette synagogue libérale puisent leur justification dans les bas fonds de l’éducation populaire qui omettent de préciser dans leurs règlements intérieurs, comme dans le cas de cet appel à un week end interreligieux libéral, que les pauvres en ont marre d’être pauvres » dis-je d’une voix aussi calme que posée.

 

 

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire  numéro trois

 

« Tu emploies les mêmes méthodes que l’extrême gauche antisémite » note le fondateur du Collectif les Rachel’s

« Je ne reproche pas à la Rabine  libérale de chanter faux »dis je d’une voix aussi calme que posée

 « Tu commences par t’emparer d’une phrase sans tenir compte de son contexte,  tu t’acharnes ensuite à présenter ce détournement de  cette même phrase comme une vérité historique qui te permet par une ultime provocation de t’attirer les faveurs d’un public que tu sélectionnes en ne prenant comme critère que leur malaise face à une hiérarchie des valeurs qui échappent à leur quotidien» confirme l’ancien dirigeant des jeunesses communistes

« Je reproche à la rabine et au pianiste de chanter et de jouer du piano avec indifférence » dis je d’une voix aussi posée que calme

 « Toute l’extrême gauche n’est pas antisémite, note un des compagnons  du fondateur du collectif les Rachel’s

 

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro quatre

 

« Heureusement et par chance mes crises de panique récurrentes ne surgissent que  dans l’obscurité de la nuit. Je devrais laisser la lumière allumée. Je ne comprends pas. Je n’ai jamais rien compris. Je  ne suis pas allé à  l’enterrement de Myriam et je ne sais pas si elle n’est pas morte d’un simple arrêt cardiaque. Il est toujours possible de mourir d’un arrêt cardiaque. Mon père se souviendra toujours de l’éclat de colère dans les yeux de ma mère, son épouse, lorsque elle est morte dans ses bras en pleine  nuit un dimanche d’octobre…Octobre…les communistes, eux aussi ils se sont trompés. »

 

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro cinq

 

« Tu es d’un rare mépris, un rare mépris,  un rare mépris » répète par trois fois  le fondateur du Collectif les Rachel’s

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire numéro six

 

« Ma mère m’ayant régulièrement rappelé que la notion de péché étant absente de la religion juive, je pensais que cette égalité devant un créateur à notre image était incompatible avec la prise de parole unilatérale d’une rabine libérale » dis je d’une voix aussi posée que calme.

«La communauté  ne commente pas la Torah le samedi parce que la multiplication des interminables commentaires quotidiens d’une minorité des fils de la communauté rend indispensable de respecter le repos hebdomadaire de la majorité des mères de la communauté » note l’ancien dirigeant des jeunesses communistes.

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire six suite

 

« Tu es venu avec l’idée de régler des comptes avec une synagogue libérale qui est l’objet des actes de la partie la plus réactionnaire de la communauté juive » note le fondateur du collectif les Rachel’s

 «Tes déplacements constants entre les bornes successives de tes résidences d’artiste t’imposent de te retrancher derrière ton narcissisme» note l’ancien dirigeant des jeunesses communistes

« Je suis prêt à reconnaitre mes erreurs » dis-je d’une voix aussi posée que calme

« Ta seule problématique consiste à nous interroger sur le mécanisme qui te permettrait de prendre d’assaut une tribune qui en nous renvoyant à ton seul narcissisme,  nie la nécessité de notre transmission collective, note le fondateur du collectif les Rachel’s

« Si notre créateur était à l’image d’une vache charolaise, l’humanité serait constituée de vaches charolaises » dis-je d’une voix aussi posée que calme.

 « La communauté juive se fiche de ton verbiage, note le fondateur du collectif les Rachel’s

« Je suis prêt à reconnaitre mes erreurs » dis-je d’une voix aussi posée que calme

« Tu es incapable d’écouter le silence, note l’ancien dirigeant des Jeunesses Communistes

« Tu es autocentré, note le fondateur du collectif les Rachel’s

« Je suis prêt à envisager mon exclusion du collectif les Rachel’s » dis je d’une voix aussi posée que calme

 

Paris, la  brasserie calfeutrée

Commentaire neuf cent quarante deux

 

« La vie n’est pas une assurance vie. Le réel est  imposture. Votre réel permet de justifier l’injustifiable précisément au nom du réel, du pouvoir et donc du pouvoir du réel. L’ouverture filmée d’une porte ou d’une fenêtre à double vitrage n’annonce pas un changement imminent dans le déroulement d’une dramaturgie engoncée dans des personnages immédiatement identifiables par leurs fonctions sociales. J’ai parfaitement le droit de déclarer, même si la communauté juive et non juive s’en fiche éperdument, que le commentaire doit se substituer au pragmatisme attaché désormais à toutes les formes d’expression cinématographique d’avant ou d’arrière garde. Le commentaire n’est pas un texte. Et encore moins les intertitres d’une continuité dialoguée.  La résidence d’artiste francophone est commentaire »

 

La brasserie calfeutrée

Commentaire numéro 8 ter

 

La question ne repose pas dans les seuls termes d’une éventuelle question mais bien dans la réponse que nous attendons  afin de combler nos craintes d’une séparation conjugale ou pacsée. Le gérant responsable de la brasserie calfeutrée met rapidement un terme à mes justifications embrouillées concernant le trouble qu’a provoqué mes commentaires  sur une clientèle calfeutrée et habituée au train train non blindé contrairement à celui de Lénine. L’analyse du militant trotskiste qui me téléphone dans un intervalle compris entre deux et cinq semaines et demi présente un certain nombre de similitudes avec un principe de réalité qu’il est impossible de dépasser. Je trouverai toujours un certain nombre de consciences charitables qui prendront un certain plaisir dans une écoute distraite de mes commentaires. Le gérant de la brasserie a sans aucune pression de ma part  publiquement déclaré  depuis le marbre éclatant de son comptoir que nous aspirions tous à des paroles sincères qui tranchaient avec la démagogie ambiante de notre classe politique.

 

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